Newly Published Translation!




We have left the solstice behind and our days are now guided by declining light and the heat of summer.  Let us take a moment then to step toward the pleasures of another world and warm ourselves with poetry.  Please scroll down or click on the following link to read the new translation:

A Translation of André Chénier’s ‘Elegy XX’ by Douglas Thornton
Art, feeble interpretation
Of the soul! Art and only verse,
While the heart alone is poet!
Oppressive to the fruitful mind
Are those adornments, which despite
Themselves, hide within such words
As truth and surety commit
To thought, the loss of thought itself.
The heart speaks, genius writes: master
To obey, his hand turns divine,
But only if loved and happy,
Freed of torment, only if joy
Light-hearted and ardent youth spread
Across his face their beaming glow,
Will his verse, as clear as amber,
Or as flowers blush, find renewed
With their fairest looks, a sweetness
To the world, and in ripe old age
A guide. But mild and generous
If his heart must endure the cries
Of betrayal, or if beauty,
The absurd leave him to bewail
The sting of burning sands alone,
From their long black veils, where only
Sorrow exists, the quickest death
Is best, his elegies lament.
Always truthful, against himself
He turns, expressing his desire
With blame or kind words. But so quick,
So fleeting, are thought’s vagaries,
When close, in its passing, he writes
With a need for the past always
Present, and a soundness of mind,
Life and soul himself to remind.

Original French

L’art, des transports de l’âme est un faible interprète:
L’art ne fait que des vers; le coeur seul est poète.
Sous sa fécondité le génie opprimé
Ne peut garder l’ouvrage en sa tête formé.
Malgré lui, dans lui-même un vers sûr et fidèle
Se teint de sa pensée et s’échappe avec elle.
Son coeur dicte; il écrit. A ce maître divin
Il ne fait qu’obéir et que prêter sa main,
S’il est aimé, content, si rien ne le tourmente,
Si la folâtre joie et la jeunesse ardente
Étalent sur son teint l’éclat de leurs couleurs,
Ses vers, frais et vermeils, pétris d’ambre et de fleurs,
Brillants de la santé qui luit sur son visage,
Trouvent doux d’être au monde et que vieillir est sage.
Si, pauvre et généreux, son coeur vient de souffrir
Aux cris d’un indigent qu’il n’a pas pu secourir;
Si la beauté qu’il aime, inconstante et légère,
L’oublie en écoutant une amour étrangère;
De sables douloureux, si ses flancs sont brûlés,
Ses tristes vers en deuil, d’un long crêpe voilés,
Ne voyant que des maux sur la terre où nous sommes,
Jugent qu’un prompt trépas est le seul bien des hommes.
Toujours vrai, son discours souvent se contredit,
Comme il veut, il s’exprime: il blâme, il applaudit.
Vainement la pensée est rapide et volage:
Quand elle est prête à fuir, il arrête au passage.
Ainsi, dans ses écrits partout se traduisant,
Il fixe le passé pour lui toujours présent,
Et sait, de se connaître ayant la sage envie,
Refeuilleter sans cesse et son âme et sa vie.

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